la fabrique des Marmottons

Mouflette demandait à faire un «pestacle» avec Alouette et Flocon, j'ai choisi ce livre pour cela.
Les filles ont donc :

Après avoir lu le livre,

Nous avons :

• fait des sablés (en utilisant un verre pour faire des ronds, comme Poulerousse)

• réalisé un petit projet couture.
  

• joué aux personnages de l'histoire : un enfant joue la poule et rentre dans un très grand sac en tissu, un enfant joue le renard, tous les autres jouent les tourterelles et courent dans tous les sens en criant «roucourou ! attrape-nous !». Alors le renard lâche le sac et tente d'attraper une tourterelle. S'il y parvient, il revient au sac. Si la poule a eu le temps d'en sortir et de se cacher, elle a gagné, sinon c'est le renard.
• ressorti le jeu de plateau de Moustache pour une variante Poulerousse : un renard, une poule, une tourterelle, des obstacles et une maison où se réfugier. Chacun à son tour lance le dé et avance d'autant de cases.Le renard doit arriver sur une case occupée par un des oiseaux, les oiseaux doivent arriver dans la maison. Les parties sont rapides et simples, et si les obstacles sont bien situés, équilibrées.
  

Pour occuper les enfants lassés par le projet couture, j'avais préparé quelques fiches : un labyrinthe trouvé dans le dossier Poulerousse de la maternelle de Moustache, un jeu de 6 erreurs, du graphisme et d'autres jeux trouvés dans un dossier de l'académie de Clermont-Ferrand, des images séquentielles trouvées chez Solange (marbd a préparé celles-ci).

Mouflette est partie au travail de son papa, ils vont peut-être aller s'acheter quelque chose pour le goûter, Loupiot est jaloux, il aurait tant voulu aller au restaurant.
En lui servant une délicieuse tartine de pain maison et de confiture, je lui demande ce qu'il y a de si bien au restaurant ?
« Mais tout ! Les plateaux, les menus, et puis ça, et puis çi...»
Si ce n'est que ça...

En attendant le retour des absents, nous nous mettons donc à la tâche, Loupiot, Gerbille, et moi.
Lui choisit puis rédige le menu, transforme la salle d'activité en self-service, aligne plateaux, couverts, verres et pailles (très important les pailles !) sur une longue étagère ; elle colorie une affiche de bienvenue au Griffon d'Or, restaurant trois étoiles ; et moi, je m’attèle aux fourneaux pour préparer frites, boulettes de viande et salade de choux-rouge et raisins secs.
Loupiot détermine longuement les prix. Nous n'avons pas le temps de dessiner des faux billets, nous décidons de laver de vraies piécettes pour les utiliser. Puis il vient m'aider à préparer les boissons (chocolat au lait froid, citronnade ou orange pressée) et les desserts (tartelettes aux pommes, fraises ou myrtilles).

Mouflette et son papa sont de retour, très impressionnés par la nouvelle organisation, et impatients de tester ce nouveau restaurant. Loupiot, tout fier, leur donne du "vous", du "Monsieur" et du "Madame". Mon homme s'amuse a lui demander la monnaie, il doit jongler entre les dimes et les pennies. Gerbille peine à porter seule son lourd plateau bien chargé jusqu'à la table de la cuisine.

À la fin du repas, elle se lève sur sa chaise et s'écrie : "C'était trop bien cette fête du restaurant !!!"
Ça c'est bien vrai. Même que Mouflette n'attend qu'une chose, c'est que Loupiot parte à son tour au boulôt de leur papa qu'elle puisse avoir, elle aussi, son propre restaurant !

C'est LE bricolage à faire ce mois-ci. Loupiot puis Mouflette sont revenus de l'école avec une petite citrouille sous le bras, et m'ont demandé de l'aide pour la décorer et la creuser.
Je leur ai demandé d'abord de dessiner sur une feuille la tête qu'ils voulaient pour leur jack-o-lantern^[1], puis de la tracer au feutre sur la citrouille (j'ai aidé Mouflette).

Pour la découpe, j'ai tout fait, trop dangereux (la chair de la citrouille est assez ferme et épaisse, il faut forcer avec un couteau aiguisé). En premier je découpe un couvercle, le plus large possible. Pour qu'il tienne même lorsque la citrouille se racornit, il faut couper en biais, la lame penchée vers le centre. C'est plus facile de le couper en forme d'étoile qu'en cercle.
Deuxième étape, la découpe des motifs, pas évident. J'ai utilisé deux couteaux, un gros pour faire vite, un plus fin pour affiner les formes. Attention que s'il est toujours possible d'enlever un peu plus de chair pour faire plus joli, par contre ce qui est enlevé l'est définitivement.

Enfin avec une grosse cuillère, les enfants ont fini de vider leur citrouille. C'est un travail assez long et pas très ragoutant, d'autant qu'ils ont fini à la main, mais ils s'y sont appliqués.

C'est le bon moment pour récupérer les graines. Une fois rincées puis mises à tremper une nuit dans de l'eau salé, nous les passons une demi-heure au four pour obtenir une friandise de saison

La touche finale, c'est de glisser une bougie (style chauffe-plat) et de l'allumer pour la nuit. Je retire alors le couvercle.
Les sculpteurs de notre quartier sont parfois de véritables artistes. Certains s'amusent aussi à mettre en scène plusieurs citrouilles qui interagissent.

Pour une variante très originale et réussie, avec des oranges et des poivrons, allez voir chez ces autres marmottons.
Plus classique mais toujours aussi magique, chez la fée poussière, ici et là.

Un soir par semaine, c'est le repas des enfants.
Chacun à leur tour, Loupiot et Mouflette choisissent un menu, et le soir venu, s'occupe de sa préparation, avec l'aide de leur papa ou de moi.

Une occasion de leur faire plaisir, de se faire plaisir (car ils n'ont pas froid aux yeux au moment de choisir les recettes), autour d'un repas.
Une occasion de faire un rappel concret si besoin sur l'équilibre alimentaire.
Une occasion de leur permettre de réaliser ce que c'est que de préparer un repas du début à la fin. Il est arrivé que Loupiot râle à l'idée que c'était son soir... mais curieusement la fois suivante, pas question de sauter son tour
L'occasion surtout de mettre la main à la pâte pour des recettes plus compliquées que celles que je leur propose d'habitude, d'affiner leurs gestes, d'en apprendre de nouveau.

Sur la photo, Mouflette utilise un bon couteau, je lui ai montré comment placer sa main au dessus pour avoir plus de force et éviter de prendre des risques quant à ses petits doigts.

Je pourrais cuisiner par ce que ça occupe les enfants, parce que cela leur donne l'occasion d'exercer leur curiosité scientifique, leur habileté manuelle (ah les versés ), l'acuité de leurs cinq sens, de participer à la vie de la famille et à ces occupations d'adultes qui les attirent tant, mais en fait je le fais surtout parce que c'est bon
Et Noël est une excellente excuse pour cela , même s'il faut du coup faire encore plus attention que d'habitude à l'hygiène des petits cuisiniers !
Le plaisir de créer, d'anticiper la joie de ceux qui vont recevoir, la fierté de faire des cadeaux, viennent s'ajouter au plaisir de toucher la farine, de verser le sucre, d'observer fondre le beurre... et de pouvoir enfin lécher la spatule couverte de chocolat.

Une ou deux soirées dans la cuisine, et voilà de quoi remplir nos jolies boîtes^[1] patatogravées avant de les offrir à l'instit de Loupiot, à nos amis, à nos voisins

Cliquer sur les photos pour trouver les recettes

Pour l'anniversaire de leur grand-mère, les marmottons se sont partagé le travail.

Mouflette a enfilé son tablier de cuisine, et sur mes instructions a mis dans une casserole :

• 150g de beurre salé coupé en petits morceaux
• 250g de sucre roux
• 2 bonnes cuillères de miel
• 100 ml de crème fraiche

Nous avons laissé un bon moment à feu doux, et quand le moment nous a paru opportun (nous testons régulièrement la consistance en plongeant et ressortant une spatule dedans ; plus c'est long plus les caramels seront durs), nous avons étalé le liquide sur une plaque.
Au bout d'une heure j'ai tracé au couteau un quadrillage, qui permet une fois la plaque complètement refroidie de briser les caramels obtenus à peu près correctement.

Pendant ce temps, Loupiot préparait deux dessins, que j'ai plié suivant ces instructions pour obtenir une boîte bien personnalisée.

Le résultat est délicieux, et me semble-t-il très présentable.
Les caramels peuvent se garder longtemps, par contre ils absorbent petit à petit l'eau contenue dans l'air et collent donc de plus en plus entre eux.