la fabrique des Marmottons

Dans les écoles initiées par Maria Montessori, lorsque les enfants ont commencé à lire de façon fluide, elle a réalisé qu'il s'agissait d'une simple lecture phonétique, sans compréhension. Ils avaient reçu de très beaux albums (offerts par des admirateurs), et les lisaient volontiers à voix haute pour un adulte, mais sans pour autant appréhender le sens du récit.
Elle a alors mis au point une activité, qui consiste faire tirer aux enfants lecteurs dans un panier une carte sur laquelle est inscrite une instruction en une phrase : "Ferme un volet, ouvre la porte, puis remets en ordre." ; "Très poliment, demande à huit de tes camarades de quitter leurs chaises, et de former une double file au centre de la pièce, puis demande leur de marcher en avant et en arrière, sur la pointe de pieds, sans faire de bruit.". À l'enfant de la lire dans sa tête puis de l'exécuter.
Toute l'activité se déroule en silence, ce qui met en évidence très concrètement que l'écriture permet de transmettre un message, sans passer par la parole.

Lorsque j'ai lu cela, cela m'a rappelé que mes parents, lorsque j'ai commencé à déchiffrer, me laissaient des petits mots à trouver à mon réveil, pour me souhaiter une bonne journée ou m'indiquer où trouver un carré de chocolat. J'ai reproduit pour les enfants cette idée, et ils sont très enthousiastes^[1].

Contrairement à l'italien^[2], en anglais -ou en français- il ne suffit pas de savoir déchiffrer pour lire de longues phrases. Il y a un an, je me creusais donc la tête pour indiquer une cachette avec un mot qui soit lisible sans ambiguïté par Loupiot, qui maitrisait tout juste une ou deux prononciation par lettre.

Aujourd'hui qu'il lit sans problème des mots plus longs, c'est bien plus facile pour moi.

Demain je vous raconterai ce que je fais pour ses sœurs, qui bien sûr tiennent à avoir elles aussi leurs enveloppes et mini-chasse au trésor au réveil.

Voici un tuto en photos pour faire un renard en origami. S'il n'est pas assez précis, dites-le dans les commentaires, je peux détailler plus (surtout vers la fin).
Plier suivant les pointillés noirs, vers l'intérieur si ce n'est pas précisé autrement.
Inverser les plis notés en pointillés rouges.

Faire un bracelet brésilien m'a occupé des heures, enfant. Et j'ai découvert avec plaisir qu'en était un un peu guidées, Mouflette et ses amies pouvaient y arriver.

Il vous faut :

• des fils à broder multicolores
• ... ou de la laine (pour un bracelet plus épais et plus rapide à faire)
• éventuellement des perles ou de petits charmes à glisser sur les fils au fur et à mesure

Voici un tutoriel très détaillé .
Pour faire comprendre le principe aux enfants, je leur ai montré que l'un des fils allait croiser tous les autres, en faisant deux nœuds à chaque fois.
Ce fil est toujours dans la même main, qui se déplace, lâche et rattrape le fil, le tire vers le haut pour serrer le nœud.
L'autre main attrape les fils croisés les uns après les autres, et ne bouge pas pendant le nouage des nœuds.
=> le fil qui croise dans la main qui bouge ; le fil qui est croisé dans la main qui ne bouge pas.

Amélie accroche son bracelet avec une pince ou une attache, mais la boucle peut aussi aisément se glisser autour d'un doigt de pied

Mieux vaut tard que jamais... il manquait encore ce coloriage à la collection, à télécharger en cliquant sur les images.

Voici la liste des autres mois.

Ce trimestre, Mouflette n'a pas pu s'inscrire à son cours de danse. Gerbille aurait dû l'y rejoindre pour la première fois, elles étaient toutes deux bien déçues.
Alors j'ai proposé à Mouflette de faire de la danse à la maison, avec Gerbille, mais aussi avec Alouette et Flocon

Il s'agit avant tout de s'amuser, d’écouter le rythme de la musique et les envies de bouger de chacun, mais voici aussi quelques idées importées de son cours :

• un voyage imaginaire (étirements) : d'abord à vélo, allongés en pédalant, puis en volant, debout en mimant des ailes, nous disons chacun à notre tour où nous voudrions aller.
• que vois-tu dans le ciel ? (étirements) : chacun décrit quelque chose à aller chercher dans le ciel, et nous nous mettons sur la pointe des pieds pour aller l'y chercher, les bras écartés pour le soleil, les bras tendus au plus haut pour la lune, en sautillant pour les étoiles, en tournant pour l'arc-en-ciel, etc. Puis il faut tout remettre un par un, en se penchant pour ramasser les astres déposés à nos pieds.
• Parcours d'animaux : en cercle ou en traversant la pièce, nous imitons la démarche d'un animal.
• freeze dance : chacun danse comme il le souhaite, ou suivant un thème (les animaux), et doit s'immobiliser quand la musique s'arrête.
• le parachute : nous tenons tous un bord d'une grande pièce de tissu que nous agitons entre nous, plus ou moins vite, plus ou moins haut, en tournant éventuellement. Chacun à son tour peut se glisser dessous.

Pour voir comment cela se passe ailleurs : un billet d'Ève sur la danse.

Après avoir lu le livre,

Dans leur livre d'activités scientifiques, les marmottons avaient depuis longtemps repéré une expérience sur les états de la matière qui consistait à fabriquer des chocolats.
Ce n'est pas trop dur, amusant, délicieux, et puis ça tombait bien pour faire de petits cadeaux pour la Saint Valentin (oui j'avais promis qu'on ne m'y reprendrait plus... mais la pression sociale est très forte, et Mouflette comme Loupiot tenait énormément à faire un cadeau à chacun de leurs camarades ).

Il faut

• faire fondre du chocolat (noir mais pas trop, comme expliqué par la Patouilleuse) au bain marie,
• faire baisser sa température dès qu'il est fondu (en sortant le saladier de l'eau et en étalant le chocolat sur ses parois, ou en mélangeant du chocolat encore dur),
• en faire de petits tas à la cuillère sur une surface non adhésive,
  

• éventuellement décorer avec du chocolat blanc fondu (au four à micro-onde cette fois),
  

• laisser refroidir le tout (en ce moment il suffit d'ouvrir la fenêtre !)
  

• ... et déguster !

Notre premier essai était dans des moules à glaçon, les chocolats étaient bien plus présentables mais avaient pris le goût du plastique

Mouflette a voulu faire un cercle des couleurs comme celui que j'avais rapporté d'un cours d'initiation à la peinture. Gerbille a voulu l'imiter.
Elles ne s'en sont pas si mal tiré

Elles ont tracé un grand cercle (à l'aide d'un bol renversé).
J'ai découpé le disque obtenu en 6 (pour Gerbille) ou 12 (pour Mouflette) parts^[1].
Je leur ai donné trois pinceaux, et une palette (ou un couvercle de fromage blanc) avec du bleu, du rouge, du jaune, et leur ai montré les parts à peindre de ces trois couleurs.
Puis je leur ai demandé de mélanger du rouge et du jaune, et de colorier la part au milieu entre ces deux là. Pour Mouflette, il a fallu ensuite mélanger une partie de ce orange au rouge, et l'autre partie au jaune, pour obtenir les couleurs situées entre orange et rouge, et entre orange et jaune.
Il reste à faire pareil pour bleu et jaune, et pour bleu et rouge. Cela vaut le coup de prendre des pinceaux propres et de re-donner de la peinture, sous peine de se retrouver avec du marron.

Mouflette m'a demandé de lui dessiner quelques étiquettes pour ses cadeaux de Noël.
Les voici en versions française, anglaise ou vierge, reste plus qu'à découper (et un peu plier, je suis incorrigible) et colorier.

Mouflette vient d'avoir 5 ans et voudrait une fête d'anniversaire sur le thème des fées.
Nous avons fait les invitations :
j'ai dessiné des fées qu'elle a peintes ou coloriées,
puis j'ai découpé le contour à droite et à gauche de façon à glisser une paire d'ailes dans le dos de chaque fée.
Enfin nous avons collé le tout contre une feuille de couleur.

J'aime bien le résultat (mais pas les photos prises à la webcam). L'avantage de cette idée, c'est qu'il est possible de partir de dessins de l'enfant, mais Mouflette a préféré me demander.

Vous pouvez télécharger les dessins en cliquant dessus :

Et pour les ailes, des formes à découper : feuille1, feuille2, en pliant d'abord le carton en deux.